Micronation virtuelle du Micromonde Francophone
Fédération D'armara
II. L'expansion armaréenne
A. L'essor de l'industrie
1) L'industrie au sortir des guerres
La guerre avait considérablement enrichi les industriels armaréens, qui y avaient vu une occasion formidable de s'accroître. Des firmes avaient conquis de grands marchés, comme la Jackson's Brothers, d'Henry et Harvey Jackson, jumeaux spécialisés dans la production d'artillerie moderne ; la Torpor, de Benjamin H. Torpor, produisant de la nourriture en conserve indispensable pour les troupes et qui allait servir à l'exportation ; Louie Williams et André Denice se disputaient la confection des uniformes de soldats ; Bernhard Griffidt avait fait des ballons d'observation sa spécialité ; enfin, la Compagnie de Newbrock, qui déjà assurait le frêt vers le micromonde, et le transport de voyageurs, avait déposé en 1853 le brevet d'un prototype de sous-marin qui coula deux navires royalistes en 1854. La production industrielle, pour un indice de 100 en 1845, avait atteint 420 en 1854, et si en 1845 seuls 11 % de la population active était employée par l'industrie (l'agriculture faisant travailler 58 %, l'artisanat 10 %, les services 9 %, les 12 % restants étant des extracteurs de minerai, des trappeurs, etc...), neuf ans après elle avait atteint les 21 %, au détriment de l'agriculture (54 %) et l'artisanat (5 %) principalement, les services ayant progressé à 10 %, le "non classé" stagnant à 10 % aussi.
2) La reconversion et les innovations
La demande ayant changé, il fallait songer à la reconversion. Williams et Denice passèrent au civil (bien que la concurrence pour l'armée demeurât), les Jackson produisirent de l'acier à faible coût qui devait servir à relier les nouveaux territoires par le train, d'où la scission de la Jackson's en deux, Henry produisant l'acier et Harvey le transformant en locomotives, rails etc... tout en achetant en masse des concessions dans le Monts Michel, devançant les prospecteurs, ou leur rachetant leurs claims en se heurtant aux limites de la légalité. Torpor, donc, améliora le procédé des conserves industrielles et développa ensuite les engrais chimiques azotés dans les années 1860. La Cie de Newbrock développa encore son tonnage, autant dans le civil que dans le militaire, ayant convaincu les huit que la puissance se jouait sur mer. Enfin, Griffidt tenta de développer le transport par ballons en augmentant les capacité, mais un de ses apapreils explosa en plein vol SpockSom-NewBrock en 1861. Le procès qui s'ensuivit manqua de le ruiner, aussi abandonna-t-il ses ballons à Harvey Jackson, et il décida d'innover. En effet, à compter de la fin des années 1860 et jusqu'aux années 1890, de nombreux secteurs innovèrent ; des ingénieurs déposèrent des brevets à la pelle, dans des domaines très divers tels que la pharmacie, domaine que reprit Griffidt, la chimie dont l'essor fut lié à l'exploitation des ballons par Harvey Jackson, le pétrole, utilisé d'abord pour les lampes, puis sous forme d'énergie, l'électricité qui permit l'essor de la téléphonie, l'automobile que développa Henry Jackson, enfin l'aviation qui fit ses balbutiements sous la houlette du même, mais plus tardivement.
3) La conquête du micromonde
La montée en puissance de l'économie armaréenne que nous venons d'étudier s'est accompagnée par un renversement progressif de sa balance commerciale. En effet, les années de conflit l'avait vue surtout exporter de la matière première et importer des produits manufacturés.
La situation changea dès les années 1850, et qui se maintint toujours crescendo pendant un siècle. Les avantages de la production armaréenne étaient le relatif faible coût de fabrication, dû à une main d'oeuvre encore bon marché jusque les années 1920, et à une abondance en matière première sur le sol national ; à un subtil dosage entre besoins du marché et qualité, qui faisait que la surchauffe industrielle n'était pas risquée ; enfin, les années passant, à un entretien du marché intérieur par la hausse des salaires, une clause dans les contrats de préférence industrielle nationale et un protectionnisme bien établi qui su utiliser la diplomatie pour s'ouvrir des marchés et se tailler la part du lion dans le commerce micronational, avec des surdoués de l'économie comme Henry Frod qui institua le travail à la chaîne chronométré, ou des économistes comme John M. Caynes qui théorisa une économie régulée par les états, selon une cohérence qui devait être commune à toute la confédération.
B. La conquête de l'ouest
1) La montée des tensions internes et externes
Après 1854, la situation au sein du Conseil des Huit se tendit à cause de la parité des états adhérents. Les débats avançaient avec une extrême lenteur, et si sur le plan économique l'unanimité se faisait sur la coordination et le développement industriel, le reste des sujets de politique générale, interne ou extérieures, étaient sujet à des logomachies interminables et souvent sans aboutissant.Par ailleurs, la trop-plein de population accumulé en Terre-d'Or avait conduit de nombreux nouveaux arrivants, poussés également par le tarrissement des gisements, à passer la frontière virnéenne à la recherche de nouveaux filons. Cette présence, tolérée par les virnéens, fut à cause de l'afflux d'immigrants perçue comme une véritable invasion.
En 1862, des virnéens excédés voulurent déloger des colons, et l'affrontement fit deux morts chez les nouveaux venus contre sept chez les assaillants.
En 1863, un groupe de colons ayant poussé jusqu'au coeur des Monts Michel et donc de Virnéo, fut escorté jusqu'à la frontière occidentale. Il fonda Mallington. Mais le calcul d'Ours Assis de permettre aux armaréens de poursuivre l'expansion à l'Ouest entraîna en fait une hausse de l'immigration en Virnéo.
Il somma en 1864 le Conseil de condamner les incursions. Ce dernier obtempéra, mais rien ne changea et les tensions montèrent de plus en plus. A ces rapports orageux avec l'Ouest s'ajoutait la menace d'une éventuelle agression des royalistes, bien que Jean II n'ai pas montré, au contraire, la moindre velléité revanchiste, ayant construit avec ses partisans et les Moraches une société mixte qui, bien qu'ennemie des Turbure, vivait à part et se contentait de la paix recouvrée.
Armara devait également défendre ses ressortissants de Mallington, qui s'étaient institués en "Territoire armaréen de l'Ouest" mais pas en état, contre les autochtones Kiboux, beaucoup plus belliqueux que les Virnéens ou que les Turbures.
2) L'adhésion du Virnéo à Armara
Devant ces périls, le Virnéo renforça sa détermination et proclama en 1866 que tout étranger non-autorisé découvert sur son sol serait tué. Armara protesta, mais les chefs leur rétorquèrent qu'elle n'avait qu'à réguler les flux de personnes à la frontière.
Des exactions furent commises, les traversées s'effectuèrent armées, car désormais il fallait affronter les Virnéens et les Kiboux.
Les Kiboux harcelèrent les colons qui s'armèrent, faisant venir le Général Tusker qui avait pris sa retraite de Poltmond, et qui extermina les Kiboux en trois ans, de 1868 à 1871.
Ce que voyant, les chefs de Virnéo décidèrent de rejoindre la Confédération, en devenant le neuvième état, en 1872.
Depuis le Conseil, Virnéo fit pression sur et obtint des lois permettant la traversée de leur état par une seule ligne ferroviaire et l'interdiction de le traverser à pied. Tusker, sur sa propre initiative et afin, dit-il lors de son procès, de "permettre la libre marche des armaréens vers l'ouest sans aucune menace pour la république, mais aussi je dois l'avouer par envie de retrouver un dernier commandement", en meneur d'hommes exceptionnel, leva des troupes chez les vétérans de la guerre des Kiboux contre les Moraches.
Entre 1874 et 1875, il ravagea leur territoire, les contraignant à éliminer la famille royale et à proposer l'annexion de leurs terres au Virnéo, forçant ainsi des peuples qui ne s'aimaient pas à se cotoyer. Il fut arrêté en 1875 par les forces armaréennes arrivant trop tard et fut condamné à la prison à vie.
3) Missina, dixième état
Cette arrestation fut décriée par les habitants de Mallington pour qui Tusker était un sauveur et un héros.
Une émeute se déclara, un juge fut lynché. L'armée arriva en 1876 et rétablit la loi. De nombreux fermiers croyant voir arriver la répression poussa vers le nord ou l'ouest. Ce schéma se reproduisit à l'avenir, les colons devançant l'arrivée de l'ordre, leur esprit aventurier en faisant des semi-nomades s'établissant dix, quinze ans dans un endroit avant de repartir sitôt que la vague de fond de l'immigration, attirée par les terres à pourvoir et des libertés politiques plus grandes que dans le reste du Micromonde, les rejoignait. Certains originaux partirent même vivre avec les autochtones Javlodes. En 1881, fut fondé Mallas, au coeur des pâtures. Le Territoire de l'Ouest devint le "Far West", où vivaient les garçons-vachers ou "cow-boys" qui devaient faire l'objet des "Westerns". Poussant toujours vers l'ouest, vivant en harmonie avec les autochtones, les pionniers atteignirent en 1909 la côte occidentale. La densité de population du Territoire de l'Ouest était très faible, quelques tribus autochtones ne dédaignant pas de se mêler, sans abandonner leurs traditions, aux arrivants (Karpus, Missinois, Chiens d'eau au nord, Mavazites, Javlodes et Bruses au sud) et les pionniers pratiquant l'élevage extensif et respectueux de la culture établie. Le nom de Missina fut retenu car les Missinois accueillirent avec chaleur les pionniers, et que leur nom était tiré du mot "Missina" qui dans leur langue signifie "Océan", pour rebaptiser le Territoire de l'Ouest, qui en 1910 adhéra tout entier, sous forme d'un état, à Armara, en devenant le dixième.Cette poussé vers l'ouest fut accompagnée par la fondation en 1891 de Laredo, par celle de Defrois en 1900 et celle de Palm Habor en 1909, et par la construction de la Transcontinentale, reliée à la ligne ferroviaire virnéenne, qui atteignit Palm Habor en 1922, achevant la conquête de l'ouest par l'arrivée de la technologie.
Mais Missina restait très peu industrialisé et très vierge, pour satisfaire à ses habitants qui refusaient l'arrivée du "progrès" qui s'opposait à leur idéal.
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